Bande-son du reportage![]() (.mp3 - 1'51" - 219 Ko) |
Cette ligne à haute-tension, c'est la seule liaison qui existe pour acheminer le courant de la vallée du Rhône vers la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. 1100 Méga-watt [N'importe quoi... cela ne veut rien dire ! ce sont des lignes de 400.000 volts. Ce serait comme de dire "des tuyaux de 1100 mètre-cube" pour désigner des tuyaux de 1cm de diamètre] qui alimentent les postes locaux d'EDF qui eux-même fournissent de l'électricité à un million de clients. Hier soir, c'est dans cette salle que l'alimentation a été coupée, à la demande de la préfecture, pour protéger les pompiers au sol et les Canadairs qui survolaient le site.
Si le projet reçoit toutes les autorisations administrations, il pourrait être achevé fin 2007. La région PACA aurait alors cette double alimentation qui lui fait cruellement défaut. |
Analysons la déclaration de Mr KIENER :
Ecouter de nouveau le sublime mensonge d'André KIENER ![]() (.mp3 - 16 sec. - 32 Ko) |
1 : l'enfouissement d'une ligne 400.000 volts ça revient à construire l'équivalent d'une route départementale
Largument selon lequel une liaison 400 kV reviendrait à construire l'équivalent d'une « route départementale » (ou, selon les versions, d'une « autoroute »...) est lun des plus malhonnête mais aussi lun des plus fréquemment avancés (voir notamment larticle de « Marianne » ci-dessous). Dans la réalité concrète, la largeur de la bande de terrain dépend essentiellement du type de technologie auquel on aura recours (câbles à huile, câbles à isolation synthétique, canalisations à isolation gazeuse, câbles supraconducteurs), donc du choix des ingénieurs. Pour une liaison 400 kV souterraine, la largeur de la tranchée sera comprise entre 2 mètres dans le meilleur des cas et plus de 20 mètres si les ingénieurs optent pour la plus mauvaise solution ! Largument du showman de RTE est donc particulièrement spécieux. Il nest pas faux mais il ne vaut que si létude a été faite par des « imbéciles diplômés » ! Nous devons donc conclure quil ny a, chez RTE, que des ingénieurs incapables détudier correctement une liaison souterraine de type THT ou EHT. Mais nous sommes plutôt enclins à penser que les véritables « incapables » sont les responsables de la « communication » !
Ce document (source : Asea Brown Boveri ABB) montre lemprise au sol comparée dune ligne aérienne 380/400 kV et de trois liaisons LIG (isolation gazeuse) posées respectivement « en tranchée » (pose en nappe), « en tunnel » et « en galerie ». Dans ces trois cas, lemprise est comprise entre 6 mètres et 3,5 m. Curieusement, la solution la moins encombrante (pose en trèfle en tranchée) nest pas figurée sur ce dessin. Elle se contente dune tranchée denviron 2 mètres de large. Par comparaison, la largeur des nappes de conducteurs de la ligne aérienne équivalent est de 32 mètres. Cependant, la largeur du « couloir de nuisance » qui est associé aux lignes aériennes de ce type peut être de plusieurs centaines de mètres. Pour les liaisons souterraines correctement étudiées et installées, les nuisances sont pratiquement nulles, quil sagisse des incidences esthétiques, écologiques ou sanitaires.
Ce document (source ABB) montre comment les ouvrages souterrains sont implantés en bordure des routes, autoroutes et autres axes de circulation (voies navigables, voies ferrées, ). Lemprise est ici de 3,5 m de chaque côté dune autoroute mais elle peut être réduite à moins de deux mètres avec dautres types de câbles.
Cette photo permet de juger de la largeur effective dune tranchée destiné à recevoir les câbles dune liaison souterrain de grand transport. Il sagit de la partie terrestre de la liaison France-Angleterre (IFA 2000). Elle permet de transporter 2.000 MW en passant sous la Manche. Elle se compose de deux circuits à courant continu (on ne peut pas raccorder directement les réseaux français et britanniques qui ne sont pas techniquement compatibles, doù la nécessité de transporter lélectricité sous forme de courant continu qui est retransformé en courant alternatif). Si linterconnexion sétait faite en courant alternatif, la largeur de la tranchée aurait été à peu près du même ordre (pour deux circuits posés en trèfle jointif). Ce document est extrait du rapport du groupe spécial 22 du Comité Technique de lElectricité (Ministère de lIndustrie 1996). Il démontre que lon est loin, vraiment très loin, du « tunnel sous la Manche », dune « autoroute de 20 mètres » ou même d'une « départementale » ! |
2 :
ça coûte entre dix fois et vingt fois plus cher qu'une solution aérienne.
Ces chiffres sont
absurdes.
Ils négligent toute une série de paramètres qui sont favorables aux ouvrages enfouis ou immergés et défavorables aux lignes aériennes. Les coûts dinvestissement sont plus élevés en souterrain (mais pas à ce point !) mais en aérien il faut tenir compte des coûts dexploitation, ordinaires ou exceptionnels (comme les dégâts causés aux lignes aériennes par les intempéries). En souterrain il faut tenir compte des économies réalisées en termes de pertes, lesquelles sont moins importantes en technologie non aérienne quen technologie aérienne. Cest ce que confirmait clairement M. Alain LEBRETON, président du comité technique de lélectricité (CTE) auprès du ministre de lIndustrie lorsquil déclarait, le 26 mai 1998 (communication fait à Toulon dans le cadre du Débat public relatif à ce projet " Boutre-Carros ") : " Le coût des câbles varie beaucoup avec le coût de la pose : mode, nature du sol, occupation du terrain. Toutefois, les pertes de transport sont moins élevées. Si on capitalise le gain correspondant et si lon en tient compte dans la comparaison, le rapport aérien sur souterrain est à peu près divisé par deux ". Et le président du CTE dajouter : " Il font donc se préparer, techniquement et économiquement, à moins construire en aérien, à construire plus en souterrain et, en tous cas, à ne pas augmenter la longueur du réseau aérien HTB existant et à réduire celle du réseau HTA ". Nous sommes cependant maintenant bien loin de la soi-disante " impossibilité denfouissement " qui fut le credo du duo RTE-EDF pendant des années. En ce qui concerne les coûts, il est très difficile de donner des chiffres, surtout en 400 kV où il sagit de faire des estimations cas par cas. Comme lindiquait fort bien Alain Lebreton, les coûts effectifs dépendent dun grand nombre de paramètres et de choix techniques. Cest ainsi quavec des câbles " classiques " (câbles à huile ou câbles secs), le ratio moyen sétablira entre 6 et 12. Mais il oscille entre 3 et 5 avec les liaisons à isolation gazeuse (LIG, CIG ou TGT), comme lindique une note émanant du groupe Alcatel-Câbles ( aujourdhui rebaptisé " Nexans "). Elle émane du service " Information et documentation " de ce groupe câblier et date doctobre 1994. Dans son numéro de septembre 1999, la revue " Instantanés techniques " (revue trimestrielle des " techniques de lingénieur ") consacrait également un article aux liaisons souterraines à isolation gazeuse. On pouvait y lire la mention suivante : " Avec la LIG, linvestissement est de 10 fois celui dune ligne aérienne équivalente, mais le coût tombe à 5 fois seulement en valorisant léconomie apportée par la réduction considérable des pertes. Il faudrait ajouter à cette considération léconomie des surcoûts dexploitation ". Cette mention est en parfait accord avec les déclarations du président du CTE ainsi quavec les estimations du groupe Alcatel. Elles sont aussi conformes aux estimations données par Daniel Depris dans son ouvrage consacré aux réseaux électriques souterrains, immergés et sous-marins. Il ne faut pas non plus négliger le fait que les marchés relatifs aux ouvrages électriques souterrains ou immergés sont presque toujours entachés danomalies financières, essentiellement des surfacturations faites au plan national pour compenser le dumping consenti par les câbliers français au niveau international. Outre le fait que ces procédés sont illégaux, ils faussent les calculs de comparaison. En 2002, on pouvait considérer que, dans le cas des liaisons HTB 63/90 kV, le coût effectif dune liaison souterraine ou immergée était égal ou légèrement inférieur à celui dune ligne aérienne équivalente, du moins si lon effectue un calcul complet sur la base de la durée de vie comptable dun ouvrage (40 ans). Pour la classe THT/225 kV, la liaison non aérienne sera, en ordre moyen, entre 1,5 et 2,5 fois plus chère quun ouvrage aérien. Ces calculs nintègrent pas les coûts dits " impondérables " comme ceux qui résultent, par exemple, des dégâts provoqués par les tempêtes. Remarque importante : Il faut aussi rappeler que lavènement des câbles supraconducteurs (SC) va bouleverser la conception des réseaux électriques dans les années à venir. Les câbles SC qui ne génèrent pas de pertes par résistance (leffet Joule étant nul) devraient permettre de limiter la tension de transport entre 200 et 250 kV. En effet, une liaison 225 kV de type SC a une capacité de transport équivalente à celle de deux lignes aériennes 400 kV. La première liaison SC est en service a Détroit (USA). Elle a été réalisée à laide de câbles développés par le groupe Pirelli, en collaboration avec AMSC (fabricant américain de matériaux supraconducteurs) et EDF (actionnaire dAMSC). Fonctionnant sous 24 kV, elle a la même capacité de transport quune liaison classique de 110 kV. |
Lenfouissement dun ouvrage 400 kV nest pas plus complexe que lenfouissement dun ouvrage 63, 90 ou 225 kV, dautant que lon enterre des ouvrages de ce type depuis 1942, autrement dit depuis plus dun demi-siècle. Cest dailleurs une firme câblière française (Câbles de Lyon) qui a fournit les premiers câbles 500 kV commandés par un producteur suédois, en 1956. Il sagissait, à lépoque de câbles à isolation huile-papier (câbles à huile fluide). Cest une autre entreprise française (Silec, aujourdhui Sagem) qui a fait homologuer (par EDF) le premier " câble sec " (isolation synthétique) en classe 400-500 kV et ce, en 1985.
Ci-dessus, vue en couple du câble 500 kV produit, dans la seconde moitié des années 50, par les « Câbles de Lyon » (document extrait du catalogue général de 1960). Ce type de câble a été fabriqué à la demande de producteurs suédois délectricité et installé à Grundfors et à Stornorrfors. Les circuits ainsi équipés pouvaient transporter 1.400 MVA en régime permanent (sous 500 kV) avec un section conductrice en cuivre de seulement 405 mm². En 1986, le groupe Pirelli a fait homologuer, en Italie, un câble capable de supporter une tension alternative de 1.100.000 volts (1100 kV ou 1,1 MV). Il faut donc dénoncer haut et fort, les manuvres de désinformation visant à laisser croire, aux personnes non averties, que le transport, par câbles, des extra et ultra hautes tensions (EHT de 300 à 600 kV et UHT de 600 à 1200 kV) nest pas possible techniquement. Cest pourtant ce quosent encore prétendre les « communicants » dEDF/RTE et même certains pseudo-journalistes à la solde des lobbies (comme le dénommé Jean Vermeil qui a osé affirmer, dans un article du « Nouvel Observateur » (n°1590 1995 EDF réinvente les pylônes) que « Quant à enterrer la très haute tension (400.000 volts), personne ne maîtrise encore les contraintes disolation que cette technique exige » ! ! ! En date du 27 avril 1995, la présidence du CEPHES avait adressé une lettre de protestation à M. Jean Daniel, rédacteur du Nouvel Observateur lequel, bien entendu na jamais répondu à notre courrier. Ce mutisme confirme ce que nous pensons sur la collusion qui existe entre les désinformateurs professionnels dEDF/RTE et du ministère de lIndustrie dune part, et la grande presse française. Un incident du même genre a opposé la présidence du CEPHES à la rédaction de « Marianne », M. Jean-François Kahn ayant, lui aussi refusé de sexpliquer à propos des mensonges grossiers que son hebdomadaire avait publié en janvier 2000. Lorsquils sont pris en flagrant délit de désinformation, les journalistes français pratiquent la politique de lautruche et du « silence radio ». Cest la raison pour laquelle le CEPHES continue à revendiquer ladoption dune législation permettant de poursuivre, sur le plan pénal, les individus qui se rendent coupables des délits de désinformation et de manipulation. Une telle loi permettrait de faire citer les « communicants », les journalistes, les fonctionnaires et les dirigeants politiques qui persistent à mentir honteusement dans le seul but de couvrir des pratiques industrielles inadmissibles. Actuellement, de telles poursuites peuvent déjà être engagées en vertu de la directive 90/313/CEE mais son application demeure limitée et difficile. Cest ainsi quune plainte visant Dominique Voynet ex ministre de lenvironnement na jamais été prise en considération par les autorités compétentes. Le CEPHES nhésitera cependant pas à faire connaître les noms des personnes, des journaux et des organismes qui se rendent coupables de ces délits, comme Dominique Voynet, Dominique Strauss-Kahn, Christian Pierret, Martin Malvy, Franck Sérusclat ou Christian Kert (entrautres), le « Nouvel Observateur » et « Marianne » (entrautres), le ministère de lIndustrie, le ministère de lEnvironnement et les DRIRE (entrautres organismes officiels). Sans oublier les « communicants » et autres agents dEDF et de RTE. A noter que la manipulation des parlementaires est assurée, à lintérieur même du parlement français, par le député Jean-Claude Lenoir (UDF), ancien directeur du service « Relations avec les élus » de la direction-générale dEDF. Il dirige un noyau de députés et de sénateurs que les clairvoyants surnomment « groupe des apparentés EDF ».
Ci-dessus, on retrouve les principaux mensonges distillés par la rédaction de « Marianne » dans son n° 142 du 10 janvier 2000 (article signé par le dénommé Jean-Claude Jaillette, lun des « coordinateurs » de la rédaction). La méthode de désinformation utilisée par « Marianne » - particulièrement vicieuse - consiste à mélanger des mensonges grossiers avec des informations correctes. On notera que cet hebdomadaire, qui se qualifie lui-même d « anticonformiste et anti-pensée-unique » (sic), a reçu pas mal dargent dEDF-RTE par le biais de la publicité « de prestige » que ce groupe industriel utilise pour monnayer la complaisance des rédactions. Cette publicité est, en fait, une forme déguisée de corruption. Dans pas mal de cas, les journalistes se contentent dapposer leur signature au bas darticles qui ont, en fait été rédigés par les « communicants » dEDF-RTE. Mais en cautionnant de leur nom des informations mensongères, il leur appartient den assumer pleinement la responsabilité. Il ne peuvent, en aucune façon, bénéficier de « circonstances atténuantes ». La déontologie journalistique exige quun rédacteur (ou son éditeur responsable) vérifie lexactitude des informations quil diffuse. Sil ne le fait pas, il se rend coupable de faute professionnelle grave. Sil est incompétent dans le domaine abordé et sil na pas la possibilité de vérifier ses sources, il doit sabstenir de publier. |
3: l'impact sur les milieux naturels d'une solution souterraine est bien pire que l'impact d'une solution aérienne.
Les canalisations d'eau, souterraines, et parfois de grand diamètre, ont-elles un impact sur les milieux naturels ? Non. Affirmer que l'impact sur les milieux naturels d'une solution souterraine est bien pire que l'impact d'une solution aérienne est parfaitement ridicule puisque les ouvrages souterrains ou immergés, invisibles et indécelables (et dificilemnt sabotables, par la même occasion !) n’agressent en rien l’environnement, contrairement aux lignes aériennes qui agressent TOUJOURS l’environnement ! |
La déclaration de Mr André KIENER, directeur de RTE Sud-Est est un grossier mensonge patent, totalement indigne dune entreprise qui se pose en leader international dans son domaine dactivités. Nous sommes en présence dune tentative de désinformation-manipulation qui fleure bon ce stalinisme qui hante encore certains services dEDF, en particulier le département " communication ", le département " relations avec les élus " et ce KGB interne quEDF a baptisé " GRETS " (Groupe Recherche Energie, Technologie et Société). Pour mémoire, le GRETS a été créé, au sein de la DER (Direction des Etudes et Recherches) dEDF pour étudier le comportement des militants antinucléaires et les différentes façons de contrer leurs actions. Cela impliquait nécessairement de " ficher " lesdits opposants. Aujourdhui, le GRETS soccupe aussi des militants " anti THT " et de tous ceux et celles qui, de façon générale, pourraient nuire aux intérêts du lobby de lélectricité (et industries dérivées). Cette police interne collabore étroitement avec les services du ministère de lIndustrie et de la police nationale (en loccurrence les " Renseignements Généraux ". Notons quen vertu de la loi " Informatique et liberté ", les fichiers détenus par EDF et RTE sont illicites et devraient être détruit. Mais ne comptons pas trop sur les pouvoirs publics français pour mettre de lordre dans la pétaudière RTE-EDF. Autant savoir ! Pour plus de renseignements, voir louvrage que Daniel Depris a consacré aux réseaux souterrains, immergés et sous-marins ainsi que les différentes rubriques du site Internet du CEPHES. On pourra, par ailleurs se référer aux très rares articles techniques (en langue française) ayant échappé aux manuvres de manipulation dEDF et de RTE. Parmi, ceux-ci, on pourra citer les documents émanant du service « Information et documentation » du groupe Alcatel-Nexans (voir notamment larticle intitulé « La solution souterraine longue distance aux problèmes denvironnement : Electroduc à gaz 420-550 kV »), les communications des conférences Cigré et Jicable, certains articles publiés par « Les techniques de lIngénieur » et « Lusine Nouvelle » ainsi que les documents émanant des différents groupes câbliers (Pirelli, Nexans, Sagem, Siemens, ABB, Hitachi, ). « Science et Vie » a aussi publié un bel article de vulgarisation à propos du développement des câbles SC. Les articles publiés par la « presse grand public » sont généralement sans le moindre intérêt. Pour laspect technique et « historique » de la technologie des réseaux souterrains, on peut se référer à différents ouvrages destinés à lenseignement de lélectrotechnique, pour la plupart édités hors de France (Belgique, Suisse, Canada, ) ainsi quà « LEncyclopédie pratique de lélectricité » en deux volumes des éditions Quillet (1933-1934). Pour mémoire, les premiers réseaux électriques souterrains datent de la fin du XIXe siècle et, lors de lexposition universelle de 1900 (à Paris), on exposait déjà un câble capable de supporter une tension alternative de 30 kV (comme indiqué dans un ouvrage de Lucien Poincarré, publié en 1927). La ville de Paris a commencé à enfouir ses réseaux à haute tension (60 kV) juste après la première guerre mondiale (1920-1921) et ses réseaux THT/220 kV en 1935. En France, les premiers essais denfouissement des ouvrages 380 kV datent de limmédiate après-guerre (entre 1947 et 1950). Les pays qui ont fait le plus gros efforts denfouissement sont lArabie saoudite et les émirats arabes. La quasi-totalité de leurs réseaux de transport délectricité sont souterrains ou immergés et ce, pour des raisons purement stratégiques. Les câbliers français et allemands ont installé des liaisons non aériennes 380 kV dans cette région du monde (dont la première liaison LIG) mais aussi au Canada, en Afrique du Sud et en Chine.
Vue en coupe de la première liaison souterraine 220 kV réalisée en France. Il sagit de la liaison « Saint Denis/ Clichy-sous-Bois », longue de 18,5 km et réalisée en 1935. La technique est classique : les trois câbles unipolaires sont posés en trèfle jointif dans un caniveau en béton armé denviron 50 cm de côté. Cest toujours la technique la plus utilisée. Elle présente lavantage de ne produire quune induction magnétique très faible. Linduction électrique est, pour sa part, totalement nulle (le champ électrique induit étant mis à la terre par lintermédiaire de lécran métallique du câble). La situation est différente si les câbles sont posés « en nappe » (induction magnétique beaucoup plus importante). Le seul avantage de la pose en nappe réside dans une capacité de transport un peu plus grande. Lorsquune liaison souterraine a été bien conçue, le champ magnétique induit peut être considéré comme négligeable à plus de 3 mètres des câbles( traditionnellement enfouis entre 1,3 et 1,5m sous le niveau du sol) . Il pourra, par contre, être nocif à plus de 100 mètres de certaines lignes aériennes. |