015-07
Le 16 septembre 2007

Ces politiciens wallons qui n’aiment pas la France… et les vraies prophéties « belges »…

Au moment où l’ubuesque royaume de Belgique est sur le point de se désintégrer, le sort de la Wallonie est de plus en plus préoccupant car les anciens bassins industriels n’ont pas été reconvertis en temps utiles et la région wallonne est ruinée. Ruinée par ses propres dirigeants qui ont ajouté la malhonnêteté à l’incompétence depuis plus d’un demi-siècle.

Le summum de la médiocrité politique a été atteint dans la région de Charleroi dans la seconde moitié du XXe siècle. Les politiciens carolorégiens se sont en effet distingués dans l’art de la corruption, de la concussion et de la prévarication et ce, dès les années 70. Ils ont aussi tout mis en œuvre pour que les habitants de la région de Charleroi soient des « électeurs captifs », incapables de penser par eux-mêmes (comme les musulmans qui ne pensent que par le coran), incapables de comparer leur triste situation avec celle de leurs voisins de la Wallonie française (*). Tout à été fait, notamment, pour empêcher les habitants de la région de Charleroi de se rendre à Maubeuge, à Avesnes ou à Valenciennes, des villes qui ne sont pas plus éloignées de Charleroi que Mons ou Namur.

C’est ainsi que la voie rapide « Maubeuge-Charleroi », décidée dans les années 70, a été entièrement terminée en territoire français mais se termine en cul-de-sac en abordant le territoire belge. Il existe bien un tronçon à quatre bandes côté Charleroi mais il se termine en cul-de-sac côté Mont-Sainte-Geneviève et dans la mélasse belgo-turco-marocaine côté Marchienne-au-Pont. Depuis plus de vingt ans, cette voie rapide inutile permet juste de relier Charleroi à Anderlues et à Lobbes-Thuin, des entités communales qui ne justifiaient en rien la construction d’une quasi autoroute de 5 km de long.

Par contre, on attend, depuis plus de vingt ans, la construction du « chaînon manquant » d’un peu moins de 15 km qui devait rejoindre le tronçon français à la sortie d’Erquelinnes. Il est clair que la non réalisation de ce tronçon résulte d’une volonté politique délibérée. Car, pour se rendre à Maubeuge, l’habitant de Charleroi doit accomplir un véritable « parcours du combattant » qui passe par les routes tortueuses des entités de Lobbes et de Merbes-le-Château.

Sur cette carte, le trait discontinu noir indique le « chaînon manquant » de la liaison Maubeuge-Charleroi à grande vitesse. Entièrement réalisée côté français, cette liaison a été abandonnée, côté belge, entre Mont-Sainte-Geneviève et Erquelinnes. Dès les années 80, les élus de la région de Charleroi ne voulaient plus de cette autoroute. De même, ils ne veulent pas d’un train qui va jusqu’à Jeumont.


Cette volonté politique résolument anti-française s’est trouvée confirmée lors de la suppression des rames Corail qui reliaient Paris à Liège en passant par les gares frontalières d’Erquelinnes et de Jeumont. Supprimées sous prétexte de non rentabilité, elles ont été remplacées par un pseudo TGV nommé Thalys qui est une sorte de Canada Dry ferroviaire et qui ne circule qu’à raison d’une rame le matin et d’une autre le soir (**). Avec, en prime, un solide augmentation de tarif qui ne se justifie en rien (***).


Il en est résulté une semi désaffection de la gare de Jeumont qui permet pourtant d’accéder aux correspondances pour les lignes du réseau nord de la SNCF. Ici encore, la malveillance est à mettre au compte des politiciens wallons et plus particulièrement à ceux de la région de Charleroi. Car la ligne SNCB Charleroi-Erquelinnes existe toujours (un train toutes les heures en semaine). Mais les rames, qui peuvent parfaitement aller jusqu’à Jeumont, restent à l’arrêt une vingtaine de minutes en gare d’Equelinnes. Elles ne poursuivent jusqu’à Jeumont (qui n’est qu’à trois kilomètres) que le matin et le soir (pour les travailleurs frontaliers). En outre, la SNCB persiste à percevoir une taxe de « passage de frontière » qui a pour effet de doubler le prix du billet pour les voyageurs qui veulent aller jusqu’à Jeumont.

Ces mesures volontairement vexatoires n’ont cependant jamais empêché le président du CEPHES de continuer à passer par Jeumont et Maubeuge pour se rendre à Paris. Mais il se trouve dans l’obligation de marcher pendant trois kilomètres (ou de prendre le bus qui relie la gare d’Erquelinnes à la gare de Jeumont) pour avoir droit à sa correspondance et au tarif normal.


A l’heure de la prétendue « Union européenne », les basses mesquineries des politiciens wallons ne font même plus sourire. Elles sont par trop lamentables pour prêter à la plaisanterie. C’est d’autant plus ridicule que, depuis quelques temps, le secteur énergétique de l’ubuesque royaume de Belgique est entièrement aux mains de la France. Car si les minables politiciens wallons sont passés maîtres dans l’art d’emmerder leurs concitoyens (si pas de les voler), ils n’ont pas été capables de conserver le patrimoine industriel et économique de la Wallonie. Et aujourd’hui, tandis que la future ex-Belgique se complait dans une crise politique (une de plus), les politicien(ne)s wallons sont bien plus empressé(e)s à assister au grand prix de F1 de Spa-Francorchamps qu’à faire leur boulot.


Pauvre Wallonie, pauvre pays wallon. Et pourtant, un humoriste belge nommé Walraevens avait prévu ce qui allait arriver et ce, dès les années 70, il y a de cela plus de 30 ans. Celui qui signe « Picha », et qui réalisera des dessins animés connus dans le monde entier (dont le fameux « Tarzoon, la honte de la jungle ») peut être regardé comme un véritable visionnaire de la politique belge (*****). Il suffit, pour s’en rendre de compte, de parcourir un petit livre qui fut publié en 1876 par les éditions Volkaer. Signé Picha (pour les dessins) et Bartier (pour le texte), il s’intitule « Démocratie belge ». Il mériterait d’être réédité et nous en conseillons la lecture à tous ceux et celles qui pourraient se procurer l’édition originale.

Nous avons jugé intéressant de reproduire quelques-uns des nombreux dessins qui illustrent les 128 pages de ce livre. Puisse Picha ne pas nous en tenir rigueur.


(*) Contrairement à ce que l’on a laissé croire, la Wallonie est une région transfrontalière qui se situe majoritairement en territoire belge mais qui comporte une portion de territoire dans les départements français des Ardennes et du Nord.


(**) En-dehors de ce départ du matin et de ce retour du soir, les Wallons sont pratiquement obligés de remonter plain nord jusqu’à Bruxelles pour redescendre ensuite vers le sud. Depuis Charleroi, cela représente plus de 100 km… pour des prunes. C’est cela, la « logique belge » !


(***) Du jour au lendemain, le prix du billet sans réduction est passé de 33 à 56 euros (pour le trajet Charleroi-Paris). Ca, c’est de l’arnaque pure et simple !


(****) Alors même que l’on parle (un peu trop) d’un prétendu « prophète » qui ne fut manifestement qu’un pauvre malade mental, Picha peut se vanter d’avoir été l’un des rares « belges » qui savait, dès les années 70, que la Belgique était un pays condamné à disparaître. Et comme Picha a toujours été anticlérical, ce n’est ni Yahvé, ni Allah ni le petit Jésus qui lui avait ouvert les yeux !


(*****) Avec le président du CEPHES qui fut jadis le conseiller privé du vice-président de la Chambre des Représentants du parlement belge. Pourchassé pour ses opinions politiques, menacé de mort par ses anciens « camarades » du PS de Charleroi, il se réfugiera en France en 1987 (d’abord en Bretagne puis à Toulouse). On lui doit de nombreux textes où il prévoyait, dès la fin des années 60, les dérives du « système carolorégien » et la fin de l’Etat belge. On lui doit aussi des chansons satyriques parmi lesquelles « Encore heureux qu’on a la peau lisse… » qui fut gravée sur 45 tours en 1981. C’est une critique acerbe des méthodes de la police belgo-belge (en général) et carolorégienne (en particulier).

dessin Picha

Un ministre (président ?) vu par Picha dans « Démocratie belge ». La Belgique (et surtout la région wallonne de Belgique) est un pays où le dernier des minables, lorsqu’il devient ministre, se prend pour l’empereur de Chine. La Wallonie peut surtout se prévaloir d’avoir un idiot congénital (doublé d’un poivrot) à la tête de ses finances. Un idiot qui se prend pour une vedette. D’autres sont candidats pour un séjour prolongé dans une « maison de santé » protégée de l’extérieur par de solides barreaux.

dessin de picha

Le nouveau gouvernement est présent à la presse tel que le voyait Picha en 1976. Rien n’a changé depuis lors, surtout en Wallonie. Ci-dessous, la « valse des gouvernements », toujours en 1976.

dessin de Picha

dessin de Picha

Le puzzle belge vu par Picha en 1976. Le roitelet a changé mais le puzzle est resté le même. On ne peut toujours pas raccorder les deux morceaux.

Le « merdier » bruxellois. C’est la mare infecte que dénonçait déjà Jules Destrée (qui fut ministre) dans sa « Lettre au roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre »

(1912). Des Bruxellois, destrée dira : « Une seconde espèce de Belges s’est formée dans le pays, et principalement à Bruxelles. Mais elle est vraiment peu intéressante. Elle semble avoir additionné les défauts des deux races, en perdant leurs qualités. Elle a pour moyen d’expression, un jargon innommable dont les familles Beulemans et Kakebroek ont popularisé la drôlerie imprévue. Elle est ignorante et sceptique. Elle a pour idéal un confortable médiocre. Elle ne croit à rien, est incapable de générosité ou d’enthousiasme, sou^çonne toujours chez autrui le mobile bas et intéressé, abaisse par la « zwanze » toute idée qui la dépasse. Certains laudateurs de cette platitude en ont voulu faire une vertu : le « middelmatisme », mot aussi laid que l’état d’esprit signifié. Le patriotisme de ces middelmates est nul. Ils accepteraient toute domination qui ne dérangerait point leurs aises coutumières. Cette population de la capitale, dont quelques échantillons épars existent en province, n’est point un peuple : c’est un agglomérat de métis… » (*).

Si Jules Michelet, le grand historien, avait dit : « Il n’y a pas de Belgique, il n’y en a jamais eu… », Destrée dire : « Sire, il n’y a pas de Belges. J’entends par là que la Belgique est un Etat politique, assez artificiellement composé, mais qu’elle n’est pas une nationalitéil n’y a pas d’âme belge. La fusion des Flamands et des Wallons n’est pas souhaitable, et, la désirât-on, qu’il faut constater encore qu’elle n’est pas possible…Les Wallons sont donc vaincus, et pour longtemps…La séparation sera donc, avant tout, ce que les circonstances la feront… les socialistes accueillent sympathiquement les doléances des nationalistes lointains, mais le régionalisme wallon semble, à certains de mes amis, vaguement réactionnaire et déplorablement décentralisateur… ». Jules Destrée écrira encore : « Il faut laisser aux collectivités humaines toute licence de développer leurs originalités particulières. Elles comprendront d’elles-mêmes, spontanément, l’utilité, pour certains objets, dans certains domaines, d’ententes et de conventions. Et nous en reviendrons ainsi à la notion vraie de l’Internationale (inter-nationale) qui, par définition même, comporte l’existence préalable des nationalités (**)… ».


(*) Jules Destrée avait parfaitement cerné le caractère des « Brusselers ». Il avait aussi deviné ce qui allait se produire et que nous constatons de nos jours.


(**) Et leur maintien. Cette définition s’oppose au multiculturalisme que la politicaille belge tente d’imposer, famille royale en tête. Les collectivités humaines doivent, certes, développer leurs particularismes mais… chez elles ! La politesse la plus élémentaire exige que celui qui est reçu quelque part se soumette aux usages de celui qui l’accueille. Si ces usages ne lui conviennent pas, il peut toujours aller se faire voir ailleurs. C’est ça la démocratie.

dessin de picha

Envisagée dès 1912 par Jules Destrée, la séparation est ici représentée par Picha (dans « Démocratie belge » en 1976). Elle avait encore été envisagée en 1950 lorsque la monarchie fit sur le point de s’effondres (« Question royale »). Destrée demeure le grand nom du socialisme wallon, la référence morale et politique que personne ne remet en question. Picha est aussi, incontestablement, un « homme de gauche ». Mais les pseudo socialistes d’aujourd’hui ne sont plus que des cireurs de godasses, des profiteurs et des carriéristes qui ont renié les fondements les plus sacrés du socialisme, à savoir la lutte contre le capitalisme, la lutte contre les religions, la lutte contre les privilèges et les castes (ce qui implique l’antiroyalisme) et l’antimilitarisme.

dessin de Picha
Les rats quittent le navire – Picha 1976.

Anticlérical et antiroyaliste, Picha est sans nul doute le plus caustique de tous les humoristes nés en Belgique.