Nous avons, à maintes reprises, dénoncé lutilisation anarchique et irrationnelle des transmissions hertziennes (voir notamment nos précédents communiqués à ce sujet).
Ce fut même, lobjet des premiers combats menés, dès la seconde moitié des années 70, par Daniel DEPRIS, président fondateur de lA.U.R.O.R.E. (en 1980) puis du C.E.P.H.E.S. (en 1986). Ses premières mises en garde sont consignées dans létude quil a diffusé à partir de 1981 et qui sintitule « Ces ondes qui nous feront mourir un jour ». Il a confirmé toutes ses mises en garde dans un ouvrage plus récent (2001) dont le titre est encore plus catégorique (« Les ondes de la mort ») (voir la rubrique « Publications » de notre site http://depris.cephes.free.fr ).
Daniel DEPRIS a aussi été, rappelons-le, le principal instigateur de la loi-cadre belge du 12 juillet 1985 relative aux « effets nocifs des radiations non ionisantes (*), des infrasons et des ultrasons sur lhomme et sur son environnement ». Cette loi-cadre fut la première, en Europe occidentale, à avoir reconnu la nocivité des rayonnements non ionisants, des infrasons et des ultrasons.
On notera cependant que, confrontés à des pressions économiques et financières considérables, les gouvernements ( de quelque tendance quil soient ) nont jamais adopté de mesures sérieuses et efficaces visant à endiguer la pollution électroma-gnétique. Les seules mesures sérieuses qui ont été inscrites dans des législations furent celles des anciens pays du bloc de lEst (URSS et pays satellites) mais elles ne furent jamais appliquées correctement (du fait de lincurie administrative qui était propre aux régimes communistes).
(*) Par « radiations non ionisantes », on désigne toute la partie du spectre électromagnétique qui va des fréquences les plus basses jusquà la limite des rayonnements dits « ionisants », laquelle se situe dans la bande des ultraviolets. Il sagit donc des rayonnements émis par les émetteurs ELF-VLF (fréquences inférieures à 100 kHz), par les courants alternatifs industriels (16 Hz , 50 Hz et 60 Hz), par les équipements hertziens (de 100 kHz à 300 GHz) et par les émetteurs de fréquences « optiques » (rayonnement infrarouge, lumière visible et ultraviolets non ionisants).
Bien loin de saméliorer, la situation ne fait quempirer de jour en jour avec lapparition dapplications toujours plus nombreuses des technologies hertziennes, notamment dans le domaine privé.
Outre le dangereux « téléphone portable », nous avons déjà dénoncé les applications de type « bluetooth » ou « Wi-Fi » qui mettent en uvre des sources émettrices dhyperfréquences (ou « micro-ondes ») certes peu puissantes mais pouvant être à proximité immédiate des utilisateurs et de leur entourage (y compris des nourrissons et des enfants).
Il faut aussi mentionner les systèmes de télécommande par ondes hertziennes (y compris les télécommandes de jouets), les casques sans fil, les micros sans fil, les téléphones sans fil dappartement, etc
A titre indicatif, nous mentionnerons lexemple des systèmes de transmission audio-vidéo par micro-ondes qui sont à présent disponibles à très petits prix (moins de 40 euros pour lensemble représenté ci-dessous, lequel est constitué dun émetteur et dun récepteur).
Ce petit matériel de transmission hertzienne est destiné à éliminer les câbles de liaison entre toute une série dappareillages audio-vidéo (TV, magnétoscope, lecteur DVD, caméscope, ordinateur, etc ). Il utilise deux bandes de transmission dans la gamme UHF (bandes dites ISM), à savoir 433,92 MHz et 2.400 MHz (2,4 GHz). La puissance émettrice est relativement faible (10 mW) mais cependant suffisante pour provoquer des troubles de la santé chez les personnes qui subiraient la proximité chronique ou permanente de ce type de matériel. Les risques sont surtout importants pour les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants.
Bien que ce genre de produit soit théoriquement conforme à larticle 3.1de la directive européenne R&TTE (relatif à la protection de la santé), nous nous devons de mettre les utilisateurs potentiels en garde contre ce type de gadget (**) car la norme considérée ne tient pas compte des effets, à moyen et long termes, des hyperfréquences sur les systèmes biologiques. Il en va de même pour les autres applications (dont les téléphones portables) puisque seuls les effets thermiques des rayonnements ont été pris en considération par les législateurs.
Notons encore que la dangerosité des émetteurs de ce type varie en fonction du degré de sensibilité et de vulnérabilité des personnes exposées. Elle sera maximale chez les sujets à risques (femmes enceintes, nourrissons, enfants, sujets hypersensibles (***), etc ). Dans certains cas, des émetteurs dhyperfréquences de faible puissance peuvent provoquer des phénomènes acoustiques (acouphènes) bien connus des spécialistes et résultant dune conversion, à lintérieur de la boîte crânienne, des micro-ondes en ondes de pression. Ces acouphènes peuvent générer des troubles secondaires par effet de stress.
(**) Il sagit bien de « gadgets » puisque le recours à ce type de matériel na rien dimpératif.
(***) Lhypersensibilité aux ondes électromagnétique affecterait de plus en plus de personnes. Elle peut engendre de nombreux troubles et même provoquer le comas dans les cas les plus graves (selon les travaux de Monro, Choy et Smith). Il a été établi que, dans les cas dhypersensibilité (ou « allergie à lélectromagnétisme »), cest la fréquence du signal qui déclenche les troubles, non sa puissance. Des émetteurs de très faible puissance peuvent donc provoquer des troubles variés, et plus ou moins graves, chez ces personnes. On estime que 2 à 4% de la population générale serait aujourdhui hypersensible à des degrés variables selon les cas. Dans les situations extrêmes, les patients doivent être isolés du monde extérieur et enfermés dans un local transformé en cage de Faraday.
A lopposé des personnes hypersensibles, on trouve des cas dhyposensibilité. La population générale se répartit donc selon les lois générales de la courbe dite « de Gauss », comme le président du CEPHES la indiqué dans « Les ondes de la mort ».