Le 6 janvier 2003

La guerre USA - Iraq devrait servir de « test » pour les armes électromagnétiques.

Comme plusieurs organes de presse l’ont déjà annoncé, la guette voulue par l’administration Bush devrait servir à tester les « armes nouvelles » des forces armées américaines et de l’OTAN parmi lesquelles les armes dites « à énergie dirigée » (déjà partiellement testées lors des guerres du golfe et du Kosovo).

Daniel DEPRIS, président du CEPHES, a longuement traité de ce type d’armes dans son ouvrage intitulé « LES ONDES DE LA MORT » qui a fait l’objet d’un article dans « Science et Vie » et « Le Soir Magazine » ainsi que d’une émission diffusée, le 17 novembre 2002, par la chaîne de radio « France-Inter » (voir notre site Internet http://depris.cephes.free.fr ).

En ce qui concerne les armes électromagnétiques, on évoque souvent les « bombes E » ou « compresseurs de flux » qui appartiennent à la catégorie des armes MFP (armes Micro-ondes de Forte Puissance). On les présente comme des armes purement « antipersonnel » qui ne détruiraient que les équipements « sensibles » et perturberaient les transmissions.

Or, il faut savoir que ces bombes à micro-ondes se comportent comme des fours MO de très grande puissance qui produisent, de ce fait, des effets thermiques et des effets non thermiques.

On parle actuellement de bombes E dont la puissance dépasserait largement le gigawatt (1 GW = 1 milliard de watts). Pour une telle puissance rayonnée, on sait que les effets purement thermiques seraient ressentis à plusieurs centaines de mètres de distance. On peut donc dire que dans un rayon de près d’un kilomètre autour du point d’impact, les êtres vivants (humains et animaux) seraient gravement brûlés ou affectés de troubles irréversibles (dont la cécité). Dans un rayon de deux à trois kilomètres, l’exposition aux micro-ondes génèrerait des troubles plus ou moins graves et plus ou moins irréversibles. Au-delà de deux à trois kilomètres, on ne percevrait sans doute que les effets non thermiques, ceux que l’on qualifie d’ « anti-matériel » : destruction des systèmes électriques, électroniques et informatiques.

Notons encore que les effets thermiques ou non thermiques, en agissant sur les systèmes électroniques et informatiques, peuvent provoquer des « effets collatéraux » graves, notamment l’explosion de missiles ou de bombes télécommandées situées dans la zone d’impact. C’est ainsi que si une (ou plusieurs) bombe(s) nucléaire(s) venaient à se trouver à proximité du point d’impact d’une arme MFP, elle(s) pourrai(en)t exploser spontanément.

La chaleur dégagée par les bombes E peut aussi, à elle seule, provoquer l’explosion de produits divers (explosifs, carburants, gaz, solvants,…).

Les « bombes E » sont donc des munitions qui peuvent provoquer des dégâts très importants et parfois difficilement prévisibles.

Les armes MFP qui fonctionnent sur le principe du compresseur de flux utilisent un explosif primaire classique ou une « micro bombe A », bombe atomique de très faible puissance (du genre de celles qui équipent les « valises atomiques », voir notre précédent communiqué traitant d’éventuels tirs nucléaires en France).

Le schéma reproduit ci-dessous (extrait de l’ouvrage de D. Depris) est celui du fonctionnement de principe d’une arme MFP.



Ci-dessus, schéma de principe du fonctionnement d’un compresseur de flux ou « bombe E » (bombe électromagnétique - d’après le « New Scientist »). On voit comment la propagation de l’explosion, dans le tube central, génère un courant extrêmement intense qui est transformé en une puissante impulsion électromagnétique juste avant l’autodestruction de l’arme. Un système analogue utilise l’énergie produite par une explosion nucléaire (mini-bombe tactique) pour générer l’impulsion destructrice. Les bombes électromagnétiques peuvent être tirées par des canons à longue portée, larguées par des bombardiers volant à très haute altitude ou transportées par des missiles balistiques ou des missiles de croisière. Des mini-bombes de ce type peuvent tenir dans une valise. Leur puissance est alors limitée mais suffisante pour affecter un aéroport ou un complexe quelconque.

Pour mémoire, il existe d’autres catégories d’armes à énergie dirigée (voir l’ouvrage de Daniel DEPRIS mentionné ci-dessus dont références à la rubrique « publications » de notre site Internet http://depris.cephes.free.fr ).

A propos de la guerre qui se profile en Iraq, nous rappellerons au passage que la famille Bush détient des intérêts financiers au sein du groupe qui chapeaute une part importante de l’industrie américaine de l’armement. Les Bush ont donc personnellement intérêt à générer des conflits qui feront faire des profits considérables au groupe financier dont ils sont les actionnaires. C’est une sorte de « super délit d’initié » qui constituerait, en Europe, un scandale politique de grande ampleur.

Il n’est pas non plus sans intérêt de rappeler que les origines de la fortune personnelle de Bush est pour le moins « suspecte », notamment si l’on sait que le grand-père de l’actuel président des USA fut directement impliqué dans le financement du régime nazi.

Outre les intérêts évidents de l’industrie pétrolière américaine (dont les Bush sont aussi actionnaires), il ne faut pas négliger les intérêts du lobby militaro-industriel dont les Bush, de père en fils, sont les plus ardents défenseurs. C’est ce que Daniel DEPRIS avait démontré, dès 1998, dans son ouvrage précité.

Le régime de Saddam Hussein, s’il n’a rien d’une démocratie, n’a jamais été une véritable menace pour le « monde libre ». On ne peut pas en dire autant du régime saoudien qui est au cœur de la galaxie du terrorisme arabo-musulman. Les USA ne veulent attaquer l’Iraq que pour faire main basse sur les réserves pétrolières de ce pays, relancer leur industrie de l’armement et s’installer durablement au cœur du Moyen-Orient.