Les radars qui tuent : à propos dune enquête de larmée belge.
Dans son édition de ce jeudi 10 octobre, le groupe de presse « Nouvelle GaZette-La Meuse- La Lanterne » avait publié un article de Pierre Havaux intitulé « De vieux radars accusés de provoquer la mort ». Le journaliste belge évoquait une enquête qui dure à présent depuis quatre ans et qui porte sur les militaires belges qui auraient été exposés aux hyperfréquences (ou « micro-ondes ») émises par les radars de détection et de poursuite (systèmes Hawk et Nike).
On estime que plus de 50.000 militaires (appelées ou professionnels) ont été exposés aux ondes pulsées émises par les radars des systèmes Hawk et Nike. Un appel a donc été lancé pour que ces personnes se soumettent à un examen médical et, à ce jour, 970 anciens militaires ont répondu présent. 123 dentre eux se plaignent de problèmes de santé et 42 sont atteints dun cancer.
On observera cependant que les militaires concernés auraient aujourdhui entre 30 et 60 ans. On peut donc penser légitimement quun certain nombre de ceux qui ont pu être affectés par une leucémie (ou autre type de cancer) sont dores et déjà décédés.
Après avoir pris connaissance de larticle publié par « La Nouvelle Gazette », Daniel DEPRIS sest immédiatement mis en contact avec Pierre Havaux. Il faut rappeler, en effet, que cest au cours de son service militaire (1965-1966) que le président fondateur de lA.U.R.O.R.E. et du C.E.P.H.E.S. a pris connaissance de documents classifiés « Confidentiel OTAN » qui traitaient de la nocivité des radiofréquences et des hyperfréquences, de leurs effets sur la santé et des mesures de radioprotection à adopter. Il avait précisément été affecté au secrétariat de la 51e escadrille de missiles (Nike) du 13e Wing de la Force Aérienne belge. Son rôle consistait à enregistrer le courrier, à le classer et à dactylographier les documents classifiés (confidentiel et secret OTAN).
En 1966, il avait profité de longues heures dinaction pour lire les instructions relatives aux installations de radiodétection et de radiolocalisation (radars). Afin de pouvoir vérifier par lui-même si les instructions étaient respectées, il avait demandé et obtenu lautorisation de passer le brevet dopérateur-radar sur système Nike. Cest ce qui lui avait permis dapprocher de très près les installations actuellement incriminées. A la fin de son stage, il avait été breveté « crewman 4 » (4e homme déquipe du radar de poursuite).
Il avait surtout pu constater que si les « van » (remorques qui contiennent les équipements mobiles des radars) étaient très correctement « blindées » (bien plus pour protéger le matériel électronique que pour protéger les opérateurs soit dit en passant) par leur structure métallique constituant une cage de Faraday, AUCUNE instruction particulière nétait donnée aux radaristes et autres militaires qui travaillaient dans le champ proche de lantenne démission, zone où les densités de puissance pouvaient être très largement supérieures aux prescriptions réglementaires.
En 1966, la « norme de sécurité » de lOTAN imposait de prendre des « mesures spéciales de protection » (combinaison spéciale, demi coquilles pour les testicules, ) dès que la densité de puissance dépassait le seuil de 10 mW/cm². Cette norme OTAN sera dailleurs revue à la baisse puisquau début des années 80, le seuil de sécurité sera ramené à 1 mW/cm². Les normes des pays du pacte de Varsovie étaient encore plus sévères puisque, dans le cas des hyperfréquences pulsées (cas des radars de détection et de poursuite), le seuil de sécurité moyen était de lordre de 10 µW/cm² soit 1.000 fois inférieur au seuil OTAN des années 60.
Ci-dessus, une vue générale des antennes dun système de détection et de poursuite dune escadrille « Nike » de la Force aérienne belge (Photo D. Depris 1966). Lantenne émettrice rotative est au centre du cliché. Les « van » contenant les installations techniques (et les opérateurs) ne sont pas visibles mais se situaient à moins de 100 mètres de lantenne émettrice. Le corps de garde et les bâtiments annexes (non protégés) étaient souvent à moins de 250 mètres.
Une photo aérienne dun site identique, où lon peut voir lensemble des bâtiments, est reproduite ci-dessous. La flèche rouge situe lantenne émettrice et la carré rouge la position des quatre « van » disposées en croix derrière un rempart de terre. Les bâtiments (ou groupes de bâtiments) ne bénéficiant daucune protection contre les rayonnements sont marqués dun cercle et dune croix rouge. La distance séparant lantenne rotative des vans nest que de quelques dizaines de mètres. Cest limplantation typique dun radar Nike dans la campagne allemande. La Force aérienne belge disposait théoriquement de quatre escadrilles de missiles Nike (Ajax puis Hercules) mais trois seulement étaient opérationnelles (la 4e étant une « escadrille fantôme »). Le commandement du 13e Wing était installé à Düren. Larmée belge ne pouvait cependant pas utiliser ses missiles Nike sans en avoir reçu lautorisation des Américains, le 13e Wing étant intégré au sein des Forces Aériennes Tactiques de lOTAN sous contrôle des USA. La garde, autour des missiles armés, était assurée conjointement par des militaires belges et Américains.
Notons encore quun radar de poursuite « Hawk Hi Power » pouvait encore produire une densité de puissance de 10 mW/cm² à 108 mètres, une densité de 1 mW/cm² à 344 mètres, 100 µW/cm² à plus dun kilomètre et 10 µW/cm² à près de 3,5 km (selon données transmises à lOMS par le département « Santé nationale et bien-être social » du Canada, voir annexes).
Les radars Hawk sont cependant bien loin dêtre les plus puissants de leur espèce. Les même sources canadiennes, publiées par lOMS en 1981, citent notamment les radars de poursuite n°1 et n°2 qui généraient une densité de puissance de 10 mW/cm² à 392 mètres et même à 1,75 km. Le radar n°2 (puissance de 150 kW et fréquence de 1.300 MHz) pouvait donc produire une densité de puissance de 1 mW/cm² à 5,52 km, 100 µW/cm² à 17,5 km et 10 µW/cm² à plus de 55 km de lantenne émettrice ! ! !
Et il y a encore bien plus puissant dans le domaine des radars (voir annexes) !
Dans bien des cas, en plus des militaires, des populations civiles importantes ont aussi été victimes de ces installations.
Daniel DEPRIS est intervenu dans plusieurs dossiers relatifs à des implantations anarchiques de radars, notamment en Martinique (Radar de Rivière-Pilote, voir press-book) et près de Toulouse (Blagnac). Il vient aussi de rédiger un mémoire à la demande dun jeune militaire français qui a développé une leucémie après avoir été exposé pendant 40 minutes aux ondes émises par un radar de type « Satrape » de larmée de lAir française (on lui avait fait changer les balises lumineuses qui sont installées sur lantenne rotative sans que lémetteur ait été coupé !). Cest en passant une banale visite prénuptiale que sa leucémie a été décelée. Il a pu être soigné à temps (avec séquelles du traitement) et changé daffectation mais larmée française refuse de reconnaître le caractère professionnel (pourtant évident) de son accident. Une procédure judiciaire a donc été engagée sur la base du mémoire rédigé par Daniel DEPRIS en sa qualité dexpert.
Dans le cas de la France, les risques liés aux radiofréquences et hyperfréquences se trouvent détaillés dans une « Instruction » militaire datée du 8 août 1972 (on peut la consulter sur notre site Internet). Les normes de sécurité sont celles de lOTAN mais, fort curieusement, cette instruction ne sapplique quaux civils travaillant pour le compte des forces armées, pas aux militaires eux-mêmes.
Il nempêche que, malgré linstruction de 1972, des accidents affectent aussi des techniciens civils travaillant pour larmée. Lors dun colloque qui avait été organisé par lIBRNI (Institut Biomédical des Rayonnements Non Ionisants) du Pr Luis Miro (CHU de Nîmes), plusieurs cas de médecine du travail avaient été exposés. Luis Miro avait notamment fait état du dossier médical dun technicien de la firme Alcatel ATFH qui avait été exposé accidentellement, pendant environ une heure, à un faisceau hertzien militaire dont la fréquence était de 4, 7 GHz pour une puissance de 300 à 500 watts. Laccident avait eu lieu en décembre 1987, le technicien ayant à lépoque 37 ans. En juin 1990, le Dr Combaz, médecin du travail du groupe Alcatel, confirmera une tumeur testiculaire décelée en mai de la même année. Le rapport médical estime que le technicien a été exposé à une densité de puissance de lordre de 10 mW/cm² soit environ 36 joules/cm².
Le cancer des gonades a entraîné une stérilité (oligozoospermie) définitive. Les examens ont révélé la présence dun nodule correspondant à une prolifération tumorale carcinomateuse faite de structures glanduliformes ou papillaires avec quelques territoires plus denses et solides. Le stroma était peu abondant avec de petites zones inflammatoires fibrineuses ou nécrotiques. En quelques zones les territoires de nécrose étaient plus étendus. Il y avait aussi présence, sur deux fragments, dun contingent séminomateux. En périphérie, on retrouvait quelques reliquats séminifères altérés.
Il sagissait donc dune tumeur germinale hétérogène à deux composantes comme il est fréquent de constater en anatomo-pathologie des tumeurs testiculaires.
Ce cas médical est intéressant par le fait quil est daté et quantifié. On voit que la tumeur a été décelée environ 30 mois après lexposition accidentelle.
Il confirme clairement ce que lon savait depuis les années 1950-1960 à propos des effets que les hyperfréquences peuvent produire en cas dirradiation massive ou chronique des testicules. Cest ce qui avait abouti à préconiser le port des demi coquilles de protection chez les hommes susceptibles dêtre exposés à des doses anormalement élevées dhyperfréquences (voir instruction militaire française de 1972, déjà citée).
Pour le surplus, on se réfèrera à ce qui a été dit par les experts de lOMS dans le n° 16 des « Critères dHygiène de lEnvironnement » (Radiofréquences et hyperfréquences - OMS Genève 1981). De larges extraits de cette monographie sont reproduits sur notre site Internet. Ils démontrent amplement que les tous les VRAIS spécialistes étaient parfaitement informés des (tristes) réalités du problème dès les années 60-70. Pour eux, la «pollution hertzienne » ne faisait aucun doute, pas plus que la réalité des « effets non thermiques » des radiofréquences et des hyperfréquences (dont la plupart des « autorités » administratives et politiques persistent à nier lexistence).
Le CEPHES a dailleurs fait état (et diffusé sur son site) le résumé dun rapport établi par le Dr Luis Miro à lépoque où il effectuait son service militaire comme médecin de larmée de lair française. Cétait à la fin des années 50 et il avait parfaitement mis en évidence le syndrome neurovégétatif qui affectait de très nombreux opérateurs et techniciens radaristes.
Notons encore quen avril 1982, le député belge Willy Burgeon avait interpellé le gouvernement à la demande du président de lA.U.R.O.R.E.. La réponse avait été donnée par le ministre Herman De Croo qui avait reconnu quil existait un problème de pollution hertzienne et que des études étaient en cours (voir ci-dessous). Cest en 1981 que Daniel DEPRIS avait rédigé un premier projet de loi qui avait été transmis à plusieurs personnalités politiques parmi lesquelles MM. Busquin, Moureaux et Maystadt (comme attesté par nos archives).
Les efforts de lAURORE avaient permis, avec lappui du vice-président de la Chambre des Représentants (le carolorégien André Baudson dont Daniel DEPRIS fut le conseiller privé dans le courant des années 80), de faire adopter la loi-cadre belge du 12 juillet 1985 relative à la protection de lhomme et de son environnement contre les effets nocifs des rayonnements non ionisants (voir ce texte sur notre site).
Les éléments dappréciation qui précèdent ont été très largement développés dans le chapitre premier de louvrage intitulé « LES ONDES DE LA MORT » (Daniel DEPRIS 2001, voir la rubrique « Publications » de notre site). Ce chapitre comporte, à lui seul, plus de 120 pages et lon y trouvera un très grand nombre de références qui prouvent, de manière irréfutable, que les « autorités compétentes » (ou plus souvent « incompétentes ») étaient parfaitement informées (ou susceptibles de lêtre) dès les années 70.
Un commandant de la base aérienne de Cazaux (France) a, de son côté, dénoncé les conditions de travail qui sont celles des radaristes de larmée de lair. Inconscients des risques quils encourent, ils adoptent des habitudes de travail extrêmement dangereuses qui, bien souvent, sont encouragées par les autorités militaires qui devraient, pourtant, les interdire. Selon le Cdt Salles, trois techniciens de la base de Cazaux sont morts dans des circonstances « douteuses » (ils avaient moins de 40 ans) tandis que dans un quatrième cas, la relation de causalité ne fait aucun doute.
Daniel DEPRIS a donc fort justement fait remarquer à Pierre Havaux que lenquête en cours est lacunaire. En fait, elle devrait considérer TOUTES les personnes qui ont pu être exposées à des densités de puissance supérieures à 10 µW/cm², quelles soient militaires ou civiles. Il faut aussi considérer que ce ne sont pas seulement les « vieux » radars qui posent problème. Les risques sont identiques avec les radars récents. Ils sont aussi les même avec les radars civils, comme ceux de laviation commerciale ou certains radars spéciaux (comme les radars météo).
Il convient aussi, de façon impérative, de considérer GLOBALEMENT la problématique des nuisances physiques de lenvironnement et, en particulier des nuisances dites « hertziennes ». Il nexiste, en effet, que fort peu de différence entre la technologie des radars et celles qui sont mises en uvre depuis les années 90 dans le domaine de la radiotéléphonie (téléphones mobiles et portables de type GSM, DCS, UMTS, ). Il ny a pas, dun côté, le problème des radars, dun autre celui des émetteurs radio-TV, dun autre celui des fours à micro-ondes, dun autre celui des lignes électriques aériennes et encore ailleurs celui des GSM et autres DCS.
IL NE SAGIT LA QUE DUNE SEULE ET MÊME PROBLEMATIQUE : CELLE DES NUISANCES ELECTROMAGNETIQUES NON IONISANTES.
Cest ce que lAURORE et le CEPHES ne cessent de répéter depuis 1980. Mais, de toute évidence, dirigeants associatifs et politiciens nont toujours rien compris (ou feignent de ne rien comprendre) dans cette affaire. Ils persistent à saucissonner le dossier en luttant sélectivement contre les différentes nuisances non ionisantes, ce qui fait, bien évidemment, le jeu des « autorités » et surtout celui des industriels et des groupes financiers concernés.
En France, les « verts » - habilement manipulés par les dirigeants socialistes dont ils sont devenus les complices ont toujours refusé daborder la problématique des nuisances physiques en général et des nuisances électromagnétiques non ionisantes en particulier. Cest ce qui a motivé la démission de Daniel DEPRIS qui siégeait au sein de le « commission santé » (au plan national et à la demande de François Schäfer, porte-parole de la dite commission) ainsi quau sein du Comité Politique Régional (CPR de Midi-Pyrénées).
Par leur inconséquence, leur amateurisme et leurs intrigues politiques, les dirigeants actuels des « verts » se comportent, non comme des « écologistes » - au sens vrai du terme mais comme des adversaires de lécologie globale et des droits majeurs des citoyens en matière de santé, de sécurité et de protection du cadre de vie. La situation nest guère plus brillante dans le plupart des autres pays de lUnion européenne.
Autant savoir, comme on dit à la RTBF !
Ce militaire qui sentraîne au tire sur une fête foraine de Malines nest autre que le futur président de lAURORE et du CEPHES.
Militant antimilitariste, membre des Jeunes Gardes Socialistes et dirigeant national des Faucons Rouges et Pionniers, il a néanmoins été admis au sein de ladministration de la Force Aérienne belge. Après avoir reçu une formation de base à la caserne Baron Dossin de St Georges, il rejoindra la 51e escadrille du 13e Wing MSL à Blanckenheim (Allemagne fédérale). On remarque lécusson des unités de missiles sur la manche de son battle dress.
Son poste lui donne accès aux documents classifiés de lOTAN et il se plonge dans la lecture des instructions relatives à la radioprotection. Après son service militaire, il tente de réunir, dans le civil, la preuve de ce quil a appris à larmée. Il lui faudra plus de dix ans, pour réunir un dossier convaincant.
Dès 1976, il fonde lUnion Francophone des Amateurs de Radiophonie Expér-imentale (UFAREX). En 1980, ayant réuni sous le couvert de lUFAREX un minimum de preuves, il transforme son association qui devient lAssociation pour lUtilisation Rationnelle des Ondes Radio-Electriques ( A.U.R.O.R.E.). A sa tête, il se battra sur le terrain politique pour imposer le vote de la loi-cadre du 12 juillet 1985 dont il est linstigateur. Ayant ainsi « balayé devant sa porte », Daniel DEPRIS crée, en 1986, le Comité Européen pour la protection de lHabitat, de lEnvironnement et de la Santé (C.E.P.H.E.S.) dont lA.U.R.O.R.E. devient une section spécialisée.
Soumis à de très fortes pressions politiques (il sera même menacé de mort à partir de 1985), il finira par sinstaller en France en 1987. Il résidera en Bretagne jusquen 1990 puis se remariera avec une Française et sinstallera à Toulouse.
Expert incontesté (et incontestable) dans son domaine, il est intervenu dans des centaines de dossiers. Il a donné de très nombreuses conférences, rédigé des centaines de rapports et publié plusieurs ouvrages. Sa première apparition en télévision remonte au 22 mars 1982 (RTBF émission « LEcran témoin ») et, depuis lors, il est apparu sur une douzaine de chaînes différentes. En Martinique, on lui a même accordé une interview de 65 minutes. En radio, il a souvent été linvité des chaînes de Radio France et des radios locales. La dernière interview date de septembre dernier et sera diffusée fin octobre par France Inter.
Consultant et expert indépendant, Daniel DEPRIS est aussi formateur et concepteur dappareils de détection et de mesure (voir détails sur notre site Internet).
La photo reproduite ci-après est celle dun missile sol-air « Nike Hercule » sur son lanceur (position de stand by). Contrairement aux missiles présentés dans les meetings ouverts au public et qui portaient les emblèmes de la Force Aérienne belge les missiles opérationnels, dotés de leur ogive nucléaire, ne portaient aucune marque distinctive. Cest un document rare qui a été réalisé pendant lhiver 65-66 par Daniel DEPRIS. Il avait, accessoirement, le statut de photographe « officieux » de son escadrille. Il disposait même de son propre laboratoire photo quil avait été autorisé à aménager dans un recoin de la « cave à patates ».
Lorsquil tentera dinformer certains de ses camarades (ainsi que le médecin de lescadrille) à propos des risques découlant dune exposition aux ondes émises par les radars, il sera transféré illico à lhôpital militaire de Bruxelles (section ouverte du service de psychiatrie) pour y être examiné et surtout pour être éloigné de son unité. Jugé sain desprit après une dizaine de jours dobservation, il sera mis « en congé de santé » puis réintégré dans son unité avec « service léger » et sans affectation précise. Il terminera son service en nettoyant les véhicules et en peignant à la main les écussons de lunité qui ornaient les jeeps. Il lui avait, en outre, été formellement « conseillé » par son commandant descadrille (par ailleurs excellent homme) de ne plus faire la moindre allusion à ce quil avait pu apprendre en consultant les documents classifiés de lOTAN. Selon le Cdt Van Helleput, les ordres venaient « den haut ».
Documents et informations annexes :
La première annexe est le tableau figurant à la page 32 de la monographie n°16 de la série des CHE de lOMS (voir ci-dessus).
On y trouve les données relatives à cinq types de radars très employés dans le courant des années 60-70. Notons cependant que, pour les radars non militaires, les plus puissants ont une puissance moyenne comprise entre 8,7 et 840 MW (1 MW = 1 million de watts) soit une puissance apparente rayonnée (p.a.r.) de crête qui pourra aller de 35,4 GW (1 GW = 1 milliard de watts) et 2,8 TW (1 TW = 1.000 milliards de watts). A la fin des années 70, plus de 200 radars civils avaient une puissance de crête supérieure à 10 GW et plusieurs milliers dautres dépassaient le MW. Pour les radars militaires de très forte puissance, on ne dispose pas toujours des spécifications techniques détaillées.
Il existe à présent des dizaines de milliers de radars en fonctionnement. Ils se répartissent en différents groupes selon la technologie mise en uvre. On distingue surtout les radars à balayage des radars doppler qui contrôlent une zone déterminée ou servent à la mesure de vitesse.
Les plus petits radars ont une puissance de quelques milliwatts (mW) tandis que les plus puissants dépassent le milliard de watts (GW) en puissance moyenne. Les radars militaires ne se distinguent pas fondamentalement des radars civils. De plus en plus souvent, les antennes classiques (paraboles ou paraboles tronquées) sont remplacées par des antennes à balayage électronique qui permettent de suivre plusieurs objectifs en même temps.
Les fréquences utilisées par les radars sont très différentes selon les applications. Elles vont de quelques MHz pour les très puissants radars militaires « Trans-Horizon » qui émettent en bande métrique, jusquà plusieurs dizaines de GHZ pour les radars météo à ondes millimétriques. Certains radars de détection (civils ou militaires) utilisent des fréquences très proches de celles des téléphones portables (entre 1.000 et 1.500 MHz, autrement dit entre les GSM et les DCS).
On notera enfin quindépendamment de leurs effets nocifs sur la santé des hommes et des animaux, les puissants rayonnements émis par les radars peuvent provoquer des accidents de type « EED » (Electro Explosive Device) et notamment faire exploser des aéronefs (avions, hélicoptères, ) qui passent trop près des antennes émettrices. Dans certains cas, des accidents EED peuvent survenir à plusieurs kilomètres de distance par rapport à ces antennes.
Aux USA, après enquête, lUS Air Force a du modifier ses radars « Pave Paws » qui avaient été reconnus responsables de plusieurs accidents aériens.
Selon Daniel DEPRIS et plusieurs éminents experts américains lexplosion en vol du Boeing qui assurait la liaison New York Paris (vol TWA 800) aurait été provoquée par les rayonnements émis par les navires de lUS Navy (en manuvre au large de Long Island) que lappareil civil survolait à environ 3 km daltitude.
Les émissions radioélectriques peuvent également perturber lélectronique et linformatique de bord des appareils modernes et, par voie de conséquence, provoquer des accidents graves. Le premier accident connu de ce type fut celui dun Tornado des forces aériennes allemandes qui sétait écrasé après être passé trop près de la tour supportant les émetteurs radio-TV de la région de Munich.
Laccident du Mont St Odile aurait fort bien pu, selon Daniel DEPRIS, avoir été provoqué par les émissions de divers émetteurs installés dans le secteur ou par les installations de radionavigation de laérodrome militaire (OTAN) de Bad-Sollingen.
Dès 1984, le président de lA.U.R.O.R.E. avait participé aux travaux dun groupe de travail réuni à linitiative de lABPNL (Association Belge des Pilotes et Navigants de Ligne) et qui sétait penché sur les perturbations, de plus en plus nombreuses, qui affectaient les bandes hertziennes affectées à la radionavigation.
Pour plus, de détails, voir les archives du CEPHES et de lAURORE.
Enfin, le CEPHES entend continuer à dénoncer ouvertement les pseudo colloques et autres réunions organisées par les pollueurs professionnels (comme les opérateurs de radiotéléphonie) avec la complicité active ou passive des milieux politiques et de certains organismes officiels.
Ces réunions nont pour objet que de continuer à « noyer le poisson » et « gagner du temps » au profit des pollueurs. Il y a belle lurette que nous ny participons plus. Nous avons mieux à faire avec notre temps et notre argent !