Consécutivement à ce qui a été énoncé dans notre communiqué 004/02 du 22 février dernier, le CEPHES a poursuivi ses investigations en ce qui concerne les champs magnétiques qui peuvent être induits par les montres dites " à quartz ", autrement dit celles qui sont pilotées par un oscillateur électronique et qui, de ce fait, diffèrent fondamentalement des montres mécaniques.

Aujourd’hui, plus de 95 % des montres vendues dans le commerce (ou offertes en guise de cadeau promotionnel) sont des montres à quartz alimentées par des piles " bouton " ( piles à mercure ).

Outre le fait que ces montres utilisent des piles qui peuvent poser des problèmes environnementaux lorsqu’elles sont jetées n’importe où après usage (elles libèrent leur mercure après corrosion de l’enveloppe d’acier), Daniel DEPRIS -président du CEPHES et expert international dans le domaine des nuisances physiques de l’environnement – a fait apparaître que certaines catégories de montres à quartz génèrent un champ magnétique pulsé très intense. Des valeurs de l’ordre de 0,6 microtesla à plus de 1 microtesla (µT) – ou encore de 6 milligauss à + de 10 milligauss (mG) – ont été relevées à une distance de l’ordre de 5 à 10 mm par rapport à l’oscillateur contenu dans le boîtier. C’est donc la valeur de densité de flux magnétique à laquelle sera exposée la partie du corps de l’utilisateur qui est en contact avec la montre, généralement le poignet (sauf pour les montres-bijoux qui se portent en sautoir, en bague, etc…).

A titre indicatif, une induction de 0,6 à 1 µT est de même valeur que celle que l’on mesure en moyenne à une cinquantaine de mètres d’une ligne électrique aérienne (MT, HT, THTou EHT) transportant 1.000 ampères. Il faut cependant considérer que l’induction magnétique générée par une ligne électrique (ou un appareil électrique quelconque) est une induction alternative permanente cependant que l’induction générée par une montre à quartz se traduit par des impulsions qui se répètent toutes les secondes.

Il a, par ailleurs, été constaté que plus de 90 % des montres à quartz à aiguilles qui avaient été testées généraient une induction magnétique très importante et ce, quel que soit leur prix. Sur un premier échantillonnage de 50 montres, il n’en a été trouvé que quatre qui ne présentaient pas cet inconvénient. L’une avait été achetée en Suisse par D. Depris en 1987. Les trois autres étaient des produits récents d’une grande marque japonaise. Dans ces quatre cas, il se pourrait que l’induction magnétique se trouve confinée par un blindage. Des investigations complémentaires seront menées incessamment pour vérifier certains paramètres.

Comme les montres à affichage par cristaux liquides, les anciennes montres analogiques à affichage par " micro tubes nixie " ne génèrent pas d’impulsions magnétiques. Le fait a été constaté sur un lot de 20 montres de ce type qui appartiennent au président du CEPHES (montres de la marque " exelar " datant des années 70).

Il découle de ce qui précède qu’il convient d’être attentif au fait qu’une montre de mauvaise qualité est susceptible d’engendrer des troubles de la santé à moyen ou long termes. Par précaution, on devrait donc éviter de porter des montres à quartz à affichage analogique (aiguilles), à moins que l’on ne soit en mesure de vérifier si le mouvement est correctement blindé, ce qui ne peut se faire que si l’on dispose d’un teslamètre (ou gaussmètre) correctement étalonné. A défaut, on donnera la préférence aux montres à affichage digital ou aux bonnes vieilles montres mécaniques.

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