Mode d'emploi de la valisette de détection des pollutions electromagnétiques

DETECTEUR DE CHAMPS MAGNETIQUES INDUITS

Agréé CEPHES sous la dénomination

DCMI – 2


Présentation de l’appareil :


Le DCMI-2 est un détecteur simplifié, robuste et d’une utilisation facile.

La face avant comporte l’interrupteur de mise en marche (ON/OFF) et les diodes indicatrices.

A l’arrière et en bas du boîtier, on trouve le compartiment de la pile 9 V .

Il ne faut jamais tenter de démonter cet appareil car cela peut endommager les circuit internes et la bobine qui constitue le capteur.


Utilisation :


Après avoir mis l’appareil sous tension (interrupteur sur ON), le voyant vert de gauche s’allume. Il indique que le détecteur est prêt à l’emploi.

Il suffit alors de se promener dans un local ou dans un environnement quelconque en tenant l’appareil devant soi de manière à observer les diodes indicatrices. Elles s’allument en fonction de la valeur du flux d’induction que la bobine (située à l’intérieur du boîtier) va rencontrer. La présence du corps de l’opérateur n’influence pas la détection.

La première diode (verte) s’allume dès que le flux d’induction atteint 1 milligauss (1 mG). Cette première diode indique la présence d’un champ magnétique dont le niveau peut être considéré comme peu inquiétant.

La seconde (jaune) s’allume à son tour lorsque le flux dépasse 3 mG. C’est le seuil de sécurité qui a été déterminé en fonction des études menées par de nombreux organismes et instituts indépendants, notamment dans les pays scandinaves et aux Etats-Unis.

Lorsque la troisième diode (jaune) s’allume, la densité de flux a atteint le niveau de 6 mG et l’induction devient véritablement dangereuse. C’est à partir de cette valeur que l’indicateur sonore commence à se manifester sous la forme d’un signal discontinu (bips sonores).

Enfin, lorsque la densité de flux magnétique atteint la dizaine de milligauss, la diode rouge s’allume et le signal sonore devient continu.

Pour apprécier la nocivité des appareils électriques, électroniques ou autres qui sont susceptibles de produire un champ magnétique, il suffit d’approcher le détecteur, face arrière vers l’appareil et en considérant que la bobine (capteur) se situe dans la partie supérieure du boîtier.

Lorsqu’un champ magnétique est détecté, il convient de trouver la valeur maximale en orientant la bobine dans le champ, c'est-à-dire en modifiant plus ou moins l’angle d’inclinaison du détecteur ou en le faisant pivoter.

REMARQUES PARTICULIERES :


Le détecteur fournit des indications de densité de flux magnétique (champ B) exprimées en milligauss (mG) ou millième partie du Gauss (G). On notera cependant que cette unité est obsolète (bien qu’encore utilisée aux Etats-Unis et dans quelques autres pays). Elle est remplacée par le Tesla (T).

On peut cependant convertir aisément les valeurs énoncées en mG en microteslas (µT) si l’on sait que 1 µT vaut 10 mG. De ce fait le DCMI-2 fournit des indications allant de 0,1 µT à 1 µT en passant par 0,3 et 0,6 µT.

Il existe, par ailleurs, une autre unité d’induction magnétique qui donne la valeur de l’intensité du champ (champ H). Elle s’exprime en ampères par mètre (A/m) ou en milliampères par mètre (mA/m). 1 µT ou 10 mG valent 795,77 mA/m (que l’on peut arrondir par facilité à 800 mA/m).

Lorsque le détecteur affiche plus de 10 mG (plus de 1 µT), il convient de faire procéder à une analyse plus approfondie de la situation. Il faut faire appel à un spécialiste véritablement qualifié dans le domaine de la métrologie des agents physiques, de l’environnement. On évitera de s’adresser aux pseudo-experts en « ondes nocives » et autres charlatans (du genre « radiesthésistes-géobioilogues ») qui ne sont absolument pas qualifiés dans ce domaine. En cas de doutes sur la qualification de tel ou tel consultant, on pourra s’adresser au C.E.P.H.E.S. en consultant notre site Internet http://depris.cephes.free.fr


QUELQUES EXEMPLES DE VALEURS RELEVEES :



Note : on tiendra compte de la différence qui existe entre les sources d’exposition permanente ou chronique et celles qui ne sont qu’occasionnelles car il importe de tenir compte de l’ « effet-dose ».

DETECTEUR DE RADIOFREQUENCES ET DE MICRO-ONDES (HYPERFREQUENCES)

Agréé par le CEPHES sous la dénomination

PEM 100


Ce matériel simple et fiable se compose d’un multimètre à affichage digital et de la sonde PEM 100 développée par le CEPHES.

La sonde s’enfiche directement sur le multimètre et comporte une antenne télescopique.


Le multimètre digital et la sonde PEM 100 A

Le multimètre peut être utilisé pour un usage classique (pour mesures de voltage, ampérage, résistance et contrôle de diodes et transistors) en utilisant les deux câbles fournis avec l'appareil. Il convient, dans ce cas, de respecter les règles d’usage afin de ne pas endommager ce matériel par des surtensions ou des surintensités. Le multimètre est alimenté par une pile à laquelle on accède en ouvrant le boîtier (dévisser les deux petites vis à l’arrière avec un petit tournevis en croix). La durée de cette pile est cependant très longue si l’on veille à mettre l’appareil hors tension après chaque usage (interrupteur rotatif sur OFF).

Les sondes de la série PEM 100 peuvent être fournies avec le mesureur noir doté d’une coque de protection jaune ou avec le mesureur jaune à afficheur rétroéclairé.

L’utilisation de l’appareil en détecteur de pollution RF/MO est la même quel que soit le modèle de multimètre.


UTILISATION :


Pour l’utilisation en détecteur de pollution, la sonde doit être enfichée sur le multimètre comme indiqué par la figure 1. Après quoi, l’antenne est déployée en faisant attention à ne pas plier les segments les plus fins.

On met alors le sélecteur rotatif en position DVC 2000 m (2000 mV à fond d’échelle), soit la quatrième position vers la gauche en partant de la position OFF.

L’afficheur fournit alors des indications comprises entre 000 et 1999. En cas de dépassement d’échelle, l’afficheur affiche « I ». Cela signifie que l’on a dépassé le seuil de 2000.

On veillera à bien tenir l’appareil comme l’indique la figure 1, de la main gauche par la base du multimètre et jamais par le boîtier de la sonde. Dez même, on ne devra jamais toucher l’antenne pendant la durée des opérations de détection afin de ne pas perturber le signal qui sera transmis à l’étage de détection puis au multimètre.

Comme la plupart des détecteurs et des mesureurs de radiofréquences et d’hyperfréquence, la sonde PEM détecte la composante électrique (champ E) de l’onde. Dans la plupart des cas, l’antenne devra être déployée au maximum. Cependant, pour les longueurs d’ondes très courtes (fréquences supérieures à 1 GHz), on pourra obtenir un niveau de signal plus important en raccourcissant plus ou moins l’antenne.

Figure n°1

La sonde PEM 100 B, qui équipe certaines de nos sondes (modèles non standards), est équipée d’une antenne télescopique de 150 cm qui peut être accordée selon les besoins. Cependant, l’utilisation de cette sonde requiert un minimum de connaissances dans le domaine de la métrologie des rayonnements.

C’est la raison pour laquelle elle n’est pas proposée au grand public. Il en va de même pour les sondes à éléments directifs (dipôle ou cornet) qui sont conçues spécialement pour les hyperfréquences (1 à 60 GHz).

L’appareil fonctionne en indicateur et non en « mesureur ». Cela signifie que les valeurs affichées sont purement indicatives et permettent d’évaluer l’importance de la pollution ambiante en se reportant à une « échelle de dangerosité ». En effet, un détecteur simplifié ne peut pas être d’une grande précision sur une bande passante allant de quelques dizaines de kHz à plus de 20 GHz. Il peut cependant fournir une indication permettant de déterminer le niveau de dangerosité de la pollution ambiante.

Pour la sonde PEM 100 A, - dotée d’une antenne de 30 cm et équipée d’un étage de détection à très large bande – les correspondances sont les suivantes :

000 Si l’afficheur affiche 000, la pollution est nulle ou négligeable.
La zone est dite « blanche ».
001 à 003 Entre 001 et 003, la pollution est très faible.
La zone est dite « bleue ».
003 à 010 Si l’afficheur affiche entre 003 et 010, la pollution est très faible.
On est dans une zone dite « verte ».

011 à 020 Pour des valeurs comprises entre 011 et 020, la pollution est faible.
La zone est dite « jaune ».
021 à 100 Pour des valeurs comprises entre 021 et 100, la pollution est moyenne.
La zone est dite « jaune-orange ».

101 à 200 Lorsque les valeurs vont de 101 à 200, la pollution doit être considérée comme forte.
Zone « rouge-orangé »
201 à 1000 De 201 à 1000, on aborde les pollutions très élevées et la zone « rouge foncé ».

1001 à 1999 De 1001 à 1999, on entre dans les zones pour lesquelles le niveau de pollution électromagnétique représente un danger à court terme.
A partir de 1001 mV, la zone est dite « violette ».
2000 et plus Au-delà de 2000 la zone est dite « noire » (changement de calibre).
On peut estimer les valeurs supérieures à 2.000 en passant de l’échelle 2000 mV à l’échelle 20 V ou 200 V et en se rappelant que 2.000 mV valent 2 V. Il convient cependant de ne pas séjourner trop longtemps, et sans protection adéquate, dans une zone où la pollution atteint des valeurs extrêmement élevées lesquelles peuvent, en outre, endommager la sonde de détection.


Les trois premiers niveaux de l’échelle sont sans danger ou très peu inquiétants pour la santé de la plupart des personnes exposées. Ils constituent le niveau A de l’échelle de dangerosité. Le niveau B est constitué par les couleurs jaune et orangé. Des effets sanitaires peuvent apparaître à long terme chez les personnes exposées de façon chronique ou permanente à une telle pollution.

Le niveau C est le niveau « rouge ». Effets sanitaires probables à long terme et même à moyen terme selon la sensibilité des personnes exposées.

Le niveau D (violet-noir) est celui qui concerne les valeurs extrêmes. Ici les risques sont à court terme et même immédiats (selon les fréquences et les densités de puissance considérées). Risques pour la santé et risque d’accidents dans les environnements « à risques » (matières inflammables et explosives pouvant détoner, matériel électronique ou informatique susceptible d’être affecté ou détruit par les rayonnements, etc…).

Comme indiqué pour le détecteur de champs magnétiques induits, il est parfois utile de faire varier l’orientation de l’appareil pour trouver les valeurs maximales. Si la valeur la plus élevée est trouvée avec l’antenne en position verticale, cela signifie que la polarisation de l’onde est elle-même verticale. Et inversement si la polarisation est horizontale. Il peut cependant arriver que la valeur maximale soit trouvée pour une position intermédiaire de l’antenne.

Ici encore, on fera procéder à des mesures vraies par un spécialiste si les niveaux devaient s’avérer inquiétants. Il faut cependant considérer qu’un travail de métrologie digne de ce nom requiert un matériel très coûteux qui exige une grande qualification professionnelle, tant pour réaliser les mesures que pour les interpréter. Pour tous renseignements à ce sujet, on peut consulter notre site Internet http://depris.cephes.free.fr


A titre indicatif, sachons que, dans les grandes villes et dans la plupart des agglomérations, il est devenu extrêmement difficile de trouver des zones blanches ou bleues. Dans les meilleurs cas, on peut espérer se situer dans des zones vertes ou réduire la pollution à l’aide de mesures de protection appropriées. Aujourd’hui, on peut rencontrer des zones très polluées un peu partout, y compris à la campagne, à la montagne ou en bordure de mer. Il n’y a pas, dans ce domaine, de règles générales. Chaque cas est un cas d’espèce. S’il ne faut pas négliger l’importance des pollutions électromagnétiques de notre cadre de vie – privé ou professionnel -, Il ne faut pas, non plus, se laisser emporter par la « psychose des ondes nocives », phénomène qui peut générer des troubles plus ou moins graves, même lorsque le niveau de la pollution est plus ou moins normal. On se méfiera des magazines revues et associations qui s’efforcent d’entretenir ce type de psychose de manière à favoriser des pratiques commerciales douteuses.

Quant aux « neutralisateurs » et autres « correcteurs d’ambiance », ils relèvent de l’arnaque et de l’escroquerie. Autant savoir !


En créant notre petite valisette de détection, nous avons voulu permettre aux personnes intéressées de pouvoir procéder elles-mêmes – et sans formation particulière - à une inspection générale de leur environnement et ce, à l’aide d’un matériel bon marché mais cependant fiable sur le plan de la détection.

Mais nous insistons bien sur le fait qu’il ne s’agit pas là d’un matériel de mesure au sens réel du terme. Les indications qu’il fournit sont nécessairement approximatives car il n’est pas possible, avec un matériel simple, de fournir des données précises. Nous sommes ici dans le domaine de la détection et des données indicatives. Ces données sont cependant suffisantes pour mettre en évidence les zones réellement dangereuses ou certains appareils particulièrement polluants.

A titre de comparaison, un mesureur de qualité professionnelle peut coûter entre 1.000 et 10.000 euros et il faut souvent utiliser plusieurs appareils au cours d’une seule séance de mesures.

Il nous faut d’ailleurs mettre les consommateurs en garde contre les publicités mensongères qui proposent, souvent très cher, de prétendus « mesureurs » qui ne sont, en fait, que de simples détecteurs inaptes à des travaux de mesure. Tel est le cas, par exemple, du « DHF-1 » commercialisé par la firme bruxelloise MWE-Coprae. Cet appareil n’est qu’une mauvaise copie « pirate » de notre prototype PEM 6 de 1986 dont un exemplaire incomplet avait été confié à Coprae en vue d’une éventuelle fabrication. Il s’est avéré que Coprae - qui ne disposait pas de la compétence nécessaire pour ce type de fabrication – avait copié notre prototype sans se rendre compte du fait qu’il était incomplet. Il en résulte que les copies pirates commercialisées sous la dénomination DHF-1 sont incapables de fournir des « mesures » au sens véritable du terme. Et cet exemple est loin d’être unique.

A ce jour, le CEPHES n’a agréé que six marques dans le domaine des appareils de mesures dignes de ce nom, à savoir Rohde et Schwarz, Hewlett-Packard, Wandel et Goltermann, Chauvin-Arnoux, Holaday Industries et Kyoritsu.

Nous pouvons vous conseiller à tous les stades de traitement de votre problème, de la simple détection à la mise en place d’éventuelles mesures de protection, qu’il s’agisse d’un problème à caractère professionnel ou d’un problème résidentiel. Nous intervenons aussi pour des problèmes découlant d’une pollution par des agents acoustiques non audibles : infrasons ou ultrasons. Pour plus de détails en ce qui concerne les activités du C.E.P.H.E.S. ( et de sa section A.U.R.O.R.E.), de 1980 à nos jours, vous pouvez parcourir notre site Internet http://depris.cephes.free.fr, nous consulter par téléphone ou nous écrire.

Merci de votre confiance.


C.E.P.H.E.S. - Détecteurs de pollution électromagnétique – Mode d’emploi

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